L'objet en "khatam" (cadre, boîte, plateaux de jeux...) est décoré avec des motifs géométriques en forme d'étoile, réalisés avec de fines baguettes de bois, de métal et d'os de chameau. Cette technique de marqueterie est connue en Occident sous le nom de "marqueterie à bloc".
Le khatam était très en vogue sous la dynastie des Safavides, entre le XVIᵉ et le XVIIIᵉ siècle, et s'est perfectionné sous les Zand (XVIIIᵉ siècle). Au XIXᵉ siècle, sous les Qâjârs, le khatam est en déclin. Il est remis au goût du jour par Reza Shah Pahlavi (1878-1944).
Voici, en images,
|
Toutes les photos : © miniaturespersanes.com 2015
|
Le khatam nécessite l'intervention de plusieurs artisans spécialisés.
La première étape consiste à couper de fines bagettes de bois (platane, noyer...), de métal (cuivre, laiton) et d'os de chameau. Sur la photo : baguettes en os de chameau.
|
|
Ces baguettes mesurent quelques millimètres de côté. Elles sont de forme triangulaire.
|
|
Les baguettes de bois, d'os et de métal sont ensuite assemblées les unes aux autres pour former un premier motif géométrique.
À droite, des baguettes de bois teintes en vert. Elles peuvent être teintes en différentes couleurs.
|
|
Les baguettes sont maintenues ensemble par un fil, puis collées.
|
|
D'autres motifs sont assemblés au premier motif selon un ordre très précis, laissant apparaître un motif plus large, le plus souvent une étoile à six branches contenue dans un hexagone.
|
|
Derrière ce motif, on distingue des baguettes en os de chameau (parties blanches), en cuivre (parties métalisées) et en bois teint en vert, noir et rouge.
|
|
De nombreux motifs peuvent être créés.
|
|
L'artisan prépare une série de six motifs identiques, qu'il assemble ensuite avec de la colle.
|
|
De longues baguettes de motifs sont ensuite acheminées vers un autre atelier.
|
|
Là, elles sont coupées et petits morceaux de taille identique.
|
|
Les morceaux.
|
|
Les morceaux sont alors assemblés sur une planche et collés.
|
|
Cet assemblage suit un modèle. Ici, celui d'un cadre richement décoré.
|
|
L'assemblage est ensuite enserré entre deux fines planches de bois.
|
|
La pièce est alors compressée trois fois dans une presse chauffée à très haute température.
|
|
Compressée, la pièce laisse échapper de la colle. À droite, un chiffre utilisé pour contrôler sa taille.
Après cette opération, la pièce change à nouveau de mains.
|
|
Elle est alors découpée en lamelles d'environ 1 mm d'épaisseur à l'aide d'une scie à ruban.
|
|
Les lamelles.
|
|
Les fines lamelles sont ensuite collées sur l'objet à décorer (ici, un cadre).
|
|
Elles peuvent être collées sur quantité d'objets (coffrets, plateaux de jeux, stylos, meubles...). Ici, un porte-plume en cours de fabrication.
|
|
Le porte-plume terminé.
|
|
L'objet passe ensuite dans les mains d'un autre artisan, qui se charge de le polir.
|
|
Dernière étape : le vernissage au pistolet. Trois couches sont nécessaires. Ici, un jeu de backgammon.
|
De nombreux objets peuvent être créés avec cette technique de marqueterie : cadres, plumiers et porte-plume, pipes, plateaux de jeux (échecs, backgammon...), pendules, coffrets, meubles...
|
Call: + 33 (0)9 52 29 52 86
Email: benedicte.heriard@miniaturespersanes.com
|
|
|